OUTILS :
– Power point : questionnements avec propositions de réponses pour guider notre réflexion.
– Extrait du film « vieillir, une épreuve, une chance » de l’OSPA (Office stéphanois des Personnes Agées)
Une vingtaine de bénévoles, et aussi intervenants à domicile ont répondu présents.
Ci-dessous, les thèmes abordés avec retranscription de quelques réponses.
A – L’identité Jalmalv dans nos accompagnements :
1. Comment nous définissons-nous ?
– Un bénévole du service ?
– Un lien extérieur ?
– Une présence régulière bienveillante ?
– Un substitut ou complément familial ?
– Un confident ?
– Une personne de compagnie ?
– Un intervenant spirituel ?
Les 3 premières propositions remportent clairement les préférences des participants.
Le « confident » est aussi un qualificatif qui représente aussi très bien l’identité de
l’association pour les bénévoles présents.
L’image de « complément familial » peut être endossée dans les situations d’isolement total.
Une bénévole dit que parfois, elle se sent plus « une personne de compagnie » et se demande
si elle ne s’éloigne pas du véritable rôle du bénévole : ce n’est pas gênant d’être à certains
moments une personne de compagnie ; cela n’empêche pas le bénévole de « rebondir » sur un
mot exprimé par la personne accompagnée en regardant un jeu télévisé par exemple. Et
d’entamer un échange.
2. Comment présentons-nous Jalmalv autour de nous ?
– Un bénévolat de présence et d’écoute ?
– Un accompagnement des personnes en fin de vie ?
– Une association militante pour les soins Palliatifs ?
Les bénévoles présentent l’association comme un bénévolat de présence et d’écoute; c’est plus facile. Les termes « fin de vie » et « soins palliatifs » font souvent peur.
Et certains bénévoles ne sont pas à l’aise avec le sigle même de l’association. « Jusqu’à la mortaccompagner la vie » renvoie une image effrayante.
3. Quelles sont nos spécificités ?
La Formation des bénévoles.
Les Valeurs Jalmalv :
– Une présence humaine « hors du temps » (Marie de Hennezel) ?
– Une écoute attentive ? Une disponibilité intérieure ?
« Je facilite la parole » (parole de bénévole)
« J’accepte de perdre du temps …il existe encore dans le silence, la faible conscience : des capacités insoupçonnées » (Elisabeth de Courrèges).
4. Qui accompagner ?
– Celles et ceux qui nous agrippent la main ou nous fixent du regard ?
– Les malades ou résidents facilement communicants ?
– Celles et ceux qui nous attendent ?
– Les aidants font-ils partie intégrante de nos accompagnements ?
– Acceptons-nous de consacrer du temps aux personnes avec des troubles cognitifs ?
Ce qui ressort des échanges : faire le point avec l’équipe soignante en reprécisant si besoin
nos spécificités.
Qui accompagner ? En priorité les personnes isolées, celles qui expriment le besoin de parler,
celles qui semblent dépressives.
B – Nos attentes lors des groupes de parole ?
A noter, les psychologues absentes à l’atelier. Un retour leur sera fait.
Le groupe de parole, par rapport à nos accompagnements :
– Est-il un lieu propice d’écoute, de partage, de soutien ?
– Un lieu propice pour exprimer nos questions, verbaliser nos émotions ?
Les participants sont unanimes, le groupe de parole, c’est tout cela à la fois. Moment très apprécié par tout un chacun.
C’est aussi un lieu de « formation continue » ; on apprend des expériences des autres et du
positionnement de la psychologue.
Lieu également qui permet de donner, redonner le cadre de notre bénévolat et garder le sens,
le pourquoi de nos interventions.
Lors des groupes de parole :
– Nous sentons-nous libres ou contraints ?
– Nous arrive-t-il de nous autocensurer ?
Sentiment de liberté exprimé par les participants. Temps très utile.
L’organisation est appréciée.
Un bénévole demande la possibilité de panacher les 3 groupes : non, cela serait trop complexe
en terme d’organisation et des disponibilités des uns et des autres.
Projection d’un extrait du film : « Vieillir, une épreuve, une chance » : Extrait d’environ 15 mm.
Interview de plusieurs personnes âgées vivant à domicile ou en EHPAD, en couple ou seules.
Séquence émouvante, pleine de vérité et de sagesse, appréciée des participants.
« J’ai de la chance »
« Je suis encore dans le monde »
« Je revois ma vie »
« Je plains les personnes sans famille »
« Rendre heureux les autres »
Cet extrait de film relate très bien la place importante de la spiritualité, de la religion, et l’importance des visites familiales.
Mais aussi le sentiment d’abandon, les difficultés à créer des liens.
Danielle Di-Mascio