Mardi 24 septembre un atelier sur les directives anticipées était organisé rue de Lodi, dans les locaux de Jalmalv et animé par la Présidente Anne RICHARD et Frédérique BOUZARD, administratrice à Jalmalv et directrice de la maison de retraite La Roseraie à Saint Jean Bonnefonds.
Le docteur Anne RICHARD a clairement exposé les différentes situations dans lesquelles nous pouvons rédiger nos directives anticipées.
La première situation : aujourd’hui et maintenant, je suis bien portant sans gros souci de santé et je rédige mes directives anticipées.
La deuxième situation : j’ai une maladie grave et évolutive ; je demande conseil à mon médecin traitant et/ou au spécialiste qui me suit afin de rédiger mes directives anticipées en toute connaissance de l’évolution de ma maladie.
La troisième situation : j’ai atteint « le grand âge » et ma fin de vie approche, je veux rédiger mes directives anticipées tant que j’en suis encore capable.
Il est important de retenir que les directives peuvent être modifiées à tout moment.
Elles doivent être rédigées à la main et bien évidemment être datées et signées.
Des formulaires mis en ligne peuvent aider à la rédaction de ces directives ;
notamment celui de la Haute Autorité de Santé :
www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2016-11/da_formulaire_v2_maj.pdf
ou celui mis en ligne par le service public :
www.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fichedirectivesanticipe_es_10p_exev2.pdf
[gdlr_divider type= »solid » size= »50% » ]
Frédérique BOUZARD a invité à rédiger ses directives anticipées avant l’entrée en maison de retraite ou en EHPAD car l’état de la personne âgée est souvent trop dégradé pour lui permettre de donner ses directives.
Plusieurs exemples ont été donnés démontrant que la volonté exprimée à un moment donné de ne pas vouloir d’acharnement/réanimation/intervention chirurgicale… peut radicalement changer lorsque la personne se trouve dans une autre situation.
Autre aspect des directives anticipées : la désignation de la personne de confiance qui doit, elle aussi, donner son accord par écrit. Elle sera consultée pour exprimer notre volonté si l’on n’est plus en état de le faire. Il est nécessaire que cette personne soit bien au courant de nos souhaits, de notre façon de vivre et donc de la manière dont nous envisageons la mort.
Là encore rien n’est figé : nous pouvons demander à notre conjoint, à l’un des enfants ? à un proche? Cette désignation n’est pas toujours simple.
Rappelons que, tant que nous pouvons nous exprimer, c’est notre parole qui prime même si elle est contraire à nos directives anticipées.
[gdlr_divider type= »solid » size= »50% » ]
Le jeu de cartes « A vos souhaits » édité par la fédération Jalmalv a intéressé les participants, ce peut être une aide dans la hiérarchisation de ses souhaits et de nos peurs.
La triste histoire de Vincent Lambert était encore en mémoire de tous et la rédaction des directives anticipées est l’affaire de tous quel que soit l’âge.
Si les directives anticipées ont été rédigées, ce sont elles qui priment en cas de désaccord avec la famille.
Le médecin demande toujours ce que le malade souhaite (ou a souhaité s’il ne peut plus communiquer).
La décision d’arrêter un traitement, conformément à la demande du malade, est prise par le médecin après une réunion collégiale (avis de plusieurs médecins).
[gdlr_divider type= »solid » size= »50% » ]
Cet atelier qui réunissait une vingtaine de personnes a permis de nombreux échanges ; beaucoup de questions, de témoignages, d’observations.
Nous retiendrons que s’il est absolument nécessaire de rédiger ses directives anticipées, il faut le faire en connaissance de cause, en parler avec son médecin et avec son entourage.